Sans la qualité audio globale permise par les modifications du Behringer DCX 2496, miniMaX n’existerait tout simplement pas.
Afin de rendre
l’importance de l’enjeu parfaitement claire, une petite explication préalable nous a semblé nécessaire.

Il existe deux facteurs qualitatifs essentiels qui doivent être soulignés :

 1 - Dans le domaine de l’électronique audio, quand on vise la plus haute qualité, RIEN n’est plus difficile que de réaliser un circuit analogique bas niveau donnant du gain et de concevoir son alimentation dédiée en diminuant au maximum son bruit résiduel. Et plus le niveau est faible, plus le gain est élevé, plus c’est compliqué. C'est ce qui explique pourquoi de nombreuses marques fabriquent des amplificateurs de grande qualité mais échouent dès lors qu'il s'agit de produire un excellent préampli ou un lecteur cd exceptionnel : dans ce dernier, ce qu'on entend surtout, ce n'est pas le convertisseur proprement dit, mais les étages analogiques qui le suivent...

A titre d’illustration, tous ceux ayant un peu d’expérience dans la prise de son de haute qualité savent combien est prépondérant le mérite du préampli micro pour le résultat final.

 

2 – Tous les systèmes audio sont des chaînes séquentielles de transmission de l’information. Autrement dit, c’est l’élément le plus en amont qui détermine la qualité de l’ensemble puisqu’une information manquante à sa sortie ne pourra jamais être reconstituée par les éléments suivants.

 

Maintenant si on regarde où se situe le premier étage analogique dans le système miniMaX, il se trouve à l’intérieur du DCX, et de plus c’est un circuit bas niveau ! Ce qui veut dire que sa qualité est absolument critique pour l’ensemble.

C’est ce qui explique - c’est hélas inévitable - que les systèmes à filtrage numérique actif basés sur une application pour PC plus une carte son multivoies ne donnent jamais d’excellents résultats: la qualité maximum ne peut dépasser celle de la carte son. Et en admettant même que celle-ci puisse bénéficier de très bons circuits analogiques, elle puise son alimentation dans l’ordinateur avec la cohorte de bruits parasites divers et la limitation des performances que cela implique. Nous verrons plus loin que le silence et la rapidité de l’alimentation sont essentiels pour un étage analogique « bas niveau ».

Le même genre de critique vaut aussi pour les filtres actifs numériques d’origine professionnelle, en tout cas tous ceux que nous avons testés. Les BSS, Rane, DBX et consort, ne donnent pas non plus les résultats superlatifs espérés. Nous pensons que le responsable est évidemment leur étage analogique de sortie. Un bon moyen d’avoir une idée exacte de ce que ces appareils valent réellement, c’est de les configurer en mode DAC, c’est à dire d’inhiber toutes les fonctions de filtrage et autres égalisations de sorte qu’ils soient parfaitement linéaires, et de les confronter sur un excellent système, très neutre, à parfaite égalité de pression sonore, avec un DAC top niveau genre DCS ou Goldmund. Si vous avez la possibilité de faire cette comparaison, essayez et vous comprendrez immédiatement pourquoi ces appareils limitent la qualité globale du système.

 

 

Le Behringer DCX2496     

Bien entendu, c’est aussi le cas du DCX 2496 d’origine dont la qualité audio en sortie ne dépasse pas celle d’une bonne carte son d’ordinateur, c’est à dire très médiocre.

Ce qui fait une énorme différence, c’est que cet appareil ne coûte pas cher, est modulaire – il est donc facile à modifier - et recèle en son sein un potentiel qualitatif énorme. Car il y a une pépite cachée au sein même de la carte mère du DCX, c’est la puce de conversion AKM4393. Celle-ci intègre, comme beaucoup de ses semblables d’ailleurs, un étage analogique de qualité superlative qui présente en sortie une impédance suffisamment basse et un niveau assez élevé pour être utilisé seul moyennant certaines précautions.

Malheureusement quand nous disons caché, nous devrions dire enfoui tellement les impératifs du marché ciblé - en gros la sono pas chère - ont conduit les ingénieurs à utiliser des solutions catastrophiques sur le plan audio. Cela commence par l’usage généralisé d’AOP JRC4580, d’une qualité très moyenne, qui pullulent sur la carte d’entrée/sortie. Enfin, comme si cela ne suffisait pas, on a eu recours à une alimentation à découpage extrêmement médiocre et bruyante. Tant que le signal est sous un format numérique, cela n’a pas de conséquence négative puisque l'avantage du numérique, c'est d'être en partie insensible au bruit parasite. Après tout c’est exactement ce qui se passe au sein de votre PC ou de votre ligne ADSL. Mais dès que le signal devient analogique, l’épouvantable bruit généré par cette alimentation, entre autres défauts, achève de détruire la moindre velléité qualitative de toute l’électronique, étage analogique de l’AKM4393 compris.

 

ATTENTION : Behringer propose désormais à la vente, en plus du modèle habituel, une version nouvelle et allégée de son DCX, le DCX2496LE. Cet appareil n'est absolument pas compatible avec les transformations indiquées ci-dessous et, compte tenu de sa configuration, ne peut en aucun cas prétendre atteindre la qualité obtenue avec le modèle habituel une fois modifié. Il convient d'être très attentif lors de l'acquisition de cet appareil car la nouvelle version n'est pas utilisable avec miniMaX.

 

Les Modifications :

 Les modifications du Behringer DCX 2496 se répartissent en deux série bien distinctes :

 1 - La première série est appelée « Modifications nécessaires ». Elle comprend d'abord la transformation de l’étage de sortie, la suppression des entrées analogiques, puis l’implantation dans le boîtier du DCX d’une petite alimentation « ultra-hautes performances » pour fournir le 5V de référence des DAC AK4393. Ces transformations sont faciles à réaliser pour quelqu’un sachant souder soigneusement. Elles font du DCX un appareil digne du très haut de gamme.

 Attention : La réalisation de ces modifications du DCX, en stricte conformité avec la notice téléchargeable en cliquant sur le lien ci-dessous, constitue un des éléments obligatoires pour obtenir la validation de votre système miniMaX et le droit d’implanter le filtrage à temps de propagation de groupe ultra linéaire.
 

 
 


2 - La deuxième série est appelée « Modifications facultatives ». Elle comprend deux autres modifications, nettement plus complexes à réaliser, qui peuvent éventuellement venir compléter la première série.

- C’est d’abord le montage d’une carte spécifique avec un nouveau circuit numérique. Son unique avantage est de permettre au DCX de décoder les signaux numériques au format DTS. Elle est onéreuse (environ 150€) mais sa mise en place est relativement accessible à une personne soigneuse ayant déjà fait de la soudure électronique. Néanmoins, elle n'apporte absolument aucune amélioration sur le plan sonore et a été la cause de certaines difficultés rencontrées par des minimaxiens. C'est pourquoi nous déconseillons désormais son implantation.

 
- C’est ensuite le remplacement de l’AK4393 par son grand frère, l’AK4396.

En effet, malgré ses extraordinaires qualités, l’AK4393 possède une minuscule « coquetterie » sonore au niveau du haut médium sous la forme d’une très (très) légère insistance. Celle-ci disparaît totalement avec l’AK4396 et cette dernière modification achève d’amener le DCX au plus haut niveau, rien de moins.

Attention : La réalisation de cette dernière amélioration n’est accessible qu’à un véritable virtuose du fer à souder. Les puces sont au format VSOP, ce qui signifie qu’il faut souder - loupe d’atelier obligatoire – deux fois deux groupes de 14 pins espacés de 0,65mm! Et au préalable, il aura fallu dessouder deux AK4393 sans abîmer les pads – très fragiles sur le DCX - ce qui ne peut se faire sans avoir recours à une station de dessoudage professionnelle.




NB :
Les autres modifications disponibles dans le commerce chez différents revendeurs
, ou celles conseillées par des audiophiles - en particulier lorsqu'elles portent sur la carte E/S - ne peuvent pour la plupart d'entre elles rivaliser qualitativement avec les transformations que nous proposons. Elles ne sont donc pas compatibles avec miniMaX.

La suppression définitive des entrées analogiques est absolument obligatoire car même améliorées celles-ci sont absolument indignes du résultat obtenu via l’entrée numérique.  Il s'agit d'éviter de voir attribuer au système des résultats médiocres dont les entrées analogiques du DCX seraient en réalité la cause.